Une news de Diagnostiqueur Immobilier.fr du 10 septembre 2012

Recertification : premier bilan mitigé



Aux dires des certificateurs interrogés par diagnostiqueur-immobilier.fr, les premières sessions issues de la réforme du dispositif de certification qui se sont déroulées cet été « se sont plutôt bien passées», en dépit d’un taux d’échec aux examens théoriques important, notamment pour le gaz et le DPE.

Plus d’un candidat sur deux se voient recalés au premier passage de l’examen théorique de la certification DPE mention, tandis qu’au moins 40 à 50% échouent à celui du gaz, selon les premières estimations encore très précaires des certificateurs. Des chiffres assez hétérogènes selon les OC et qui restent globalement sous-évalués puisqu’aucun n’ose avouer des taux d’échec plus importants que la concurrence.

En cause, le nouveau système de notation et un manque de préparation de nombre de diagnostiqueurs.

Les pièges du nouveau système de notation

L’examen théorique gaz et DPE est en effet désormais basé sur un QCM d’au minimum 30 questions avec au moins 4 choix par question. S’il ne répond pas correctement à plus de 75% des questions, le candidat est éliminé. Or ce nouveau seuil de réussite change tout : « lors de la certification initiale, une grande partie des candidats reçus se voyaient attribuer des notes se situant entre 12 et 15, explique Christophe Cousse, Directeur de Qualixpert. Désormais, tous ceux-là sont recalés ». Ce qui suscite beaucoup de déceptions, voire de l’incompréhension pour ceux qui n’avaient pas intégré cette nouvelle donnée lors de leur préparation.

Ce qui fait dire à Yves Moly de Dekra Certification qu’à la différence de la certification initiale, « l’examen théorique prend désormais le pas sur l’examen pratique lors de ce deuxième cycle. Les diagnostiqueurs sont maintenant plus à l’aise dans la pratique, leurs difficultés se concentrent surtout sur la théorie. »

Un niveau de préparation très hétérogène

Quant à la préparation des candidats, elle semble très inégale. « Beaucoup de diagnostiqueurs sont insuffisamment préparés, constate Philippe Durand pour Bureau Veritas Certification. À l’examen théorique, ce sont des connaissances qui ne s’acquièrent pas seulement lors de la pratique des diagnostics. Cela demande donc une préparation attentionnée ». Même constat chez Socotec Certification : « la plupart des diagnostiqueurs bénéficient de bonnes formations, en l'occurrence pour le DPE, ce qui leur permet d'avoir de très bons résultats. D'autres le sont insuffisamment et partent du principe qu'à force de les repasser, ils finiront par l'avoir, déplore Nicolas Moisand, référent technique de Socotec Certification. Certains prétextent être de bons diagnostiqueurs sur le terrain et ne comprennent pas leurs échecs théoriques ».

Même si le niveau général des connaissances requises n'a pas réellement évolué pour le gaz, il reste un domaine difficile qui pose toujours des problèmes aux diagnostiqueurs. D’autant que certains n’ont semble-t-il pas encore bien intégré les évolutions de la norme NF P 45-500.

En ce qui concerne le DPE, les enseignements des premières sessions restent encore trop parcellaires car tous les OC n’ont pas encore débuté les opérations. Mais là-aussi, les premiers résultats doivent alerter les diagnostiqueurs car les connaissances qui leur sont demandées sont nettement plus développées, en particulier pour la mention. A tel point que certains organismes aménagent déjà leurs questionnaires afin d’éviter une véritable bérézina à leurs clients.

Les diagnostiqueurs ont donc tout intérêt à redoubler d’attention dans la préparation de leurs examens théoriques.

Merci à Alain Piérè et son équipe pour son autorisation de reproduction de cet article.





Une news de Christophe Demay du vendredi 31 août 2012

News du site Dimag du vendredi 31 août 2012